La collective groupe un
ensemble
d’œuvres: peintures,
sculptures, volumes, techniques mixtes, reliefs, photographies
permettant de repenser les rapports entre ce qui est du domaine de
l’art conceptuel et ce qui relève de l’art illustratif.
Youssef Aoun.
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Mouna
Bassili
Sehnaoui.
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Les artistes sont connus et
appartiennent
à diverses
générations. On constate que certains d’entre eux, qui
appartiennent à la jeune génération,
développent un intérêt particulier pour l’invention
de nouveaux rapports au réel et à l’inscription de leurs
recherches dans le quotidien. Ils ont utilisé diverses
techniques dans des buts variés. La combinaison de leurs
recherches, a mené à l’innovation dans un nouvel espace
de communication.
Ceux-là ne se contentent pas de représenter les
éléments du monde réel ou imaginaire, mais
recomposent ces éléments sur le support ou dans l’espace,
en lignes, formes, couleurs, textures, reliefs, volumes, ou les
organisent entre eux, afin de créer une sorte de mise en
scène pour transmettre un message.
Samir Muller.
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Gregory
Buchakjian.
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Les langages visuels
auxquels ils ont eu
recours,
intègrent divers médias, de plus en plus encagés,
tout autant dans les arts plastiques que dans les modes d’expressions
médiatiques. Ces langages placent, au même niveau, le
littéral et le métaphorique, le réel, l’usuel,
l’imaginaire et le symbolique, le physique et le mental, ce qui laisse
beaucoup de place à l’interprétation, à
l’innovation et à la créativité.
Souvent, les recherches esthétiques, entreprises et
pensées, par des artistes aux talents confirmés, sont en
relation avec des données sociales et même, parfois,
politiques. Elles définissent, avant tout, un rapport subjectif,
lié à leurs propres histoires et visions du monde. Aussi,
leurs réalisations apparaissent-elles pleines de fantaisie et de
la quête d’une expression synthétique, traduisant
l’essentiel de leurs messages. Elles nous font découvrir des
territoires intimes et personnels qui prennent tout leur sens dans un
contexte beaucoup plus vaste.
Laure
Ghorayeb.
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Fayçal
Sultan.
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Ils ont mis l’accent sur
l’expression de
leurs
émotions individuelles et se servent de langages plastiques
“essentiels” sans fioritures décoratives. Leurs symboles sont
d’essence intérieure et, parfois, créent
l’ambiguïté d’une expression à la frontière
de deux mondes, le figuratif et l’abstrait.
Le XXXème Salon d’Automne propose de rendre compte de ce moment
privilégié, où des plasticiens renouvellent leur
rapport au réel avec une connaissance précise des enjeux
de la modernité et de la conscience de la
nécessité de réaffirmer la position critique de
l’art. Il exalte par sa multiplicité un contenu d’échos
émotifs, aussi divers que concomitants et une grande richesse de
langages visuels.
Les œuvres illustrent des états d’être, ainsi que les
mutations profondes, visibles ou occultes, qui, à chaque moment,
participent à la vie; elles sont des expressions vivantes, une
sorte d’amplificateur d’intuition qui stimule notre imaginaire et
bouscule notre sensibilité. Tout un monde plastique nous
interpelle, au plus profond de nous-mêmes, nous entraîne
à la recherche de contrées mystérieuses où
il nous revient de découvrir l’urgence d’aller au-delà de
l’apparence et de conquérir le droit d’interpréter chaque
œuvre selon notre sensibilité propre.
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