La
nuit du 13 au 14 octobre
2019, je l’ai passée à
haleter, délirer,
étouffer, croyant être
malade, fou ou les deux
à la fois. Au matin, le
ciel était beige
orangé, épais,
brumeux, granuleux. Ce
n’était pas un vent de
sable comme il en arrive
parfois au printemps.
C’était le feu. Le pays
était en proie aux
incendies de forêts les
plus dévas- tateurs de
son histoire. Ce type de
drame environnemental
n’est non seulement pas
le propre du Liban, il
est devenu la règle. De
l’Amazonie à
l’Australie, les
politiques, avouées ou
non, de déforestation
au profit de l’élevage
ou d’autres entreprises
lucra- tives
transforment des
territoires immenses en
brasiers et menacent
l’équilibre de la
planète. (...)