(...)
The main
temple of Hosn Niha was
proposed to be a displaced
marker for the silos, a
bound-to-disappear
monument of the
catastrophe. Consequently,
the scheme of the 48 silos
was to be drawn on scale
1/1 on the temple and its
surroundings. The proposal
was utopian being given
that the configuration of
the temple Hosn Niha is
craggy, uneven and barely
practicable. In order not
to alter the archeological
site, drawing was made in
chalk. The intervention
would be ephemeral and
would start to vanish
before its completion.
(...)
[full
text]
Le
temple de Hosn
Niha (HN51)
évoque le site
d’une
catastrophe :
sa porte
monumentale
est entourée
d’un
amoncèlement
de pierres
brisées, son
intérieur est
rempli de
gravats. Le
site a subi
des dommages
significatifs
dus aux
fouilles
illégales
durant la
guerre de
1975-90.
Lorsque TAP
m’a invité à
créer une
intervention
in situ, une
autre
structure
était à la
fois victime
et témoin de
la violence et
de la
corruption qui
ont ruiné le
pays : les
silos à grains
du port de
Beyrouth.
Partiellement
détruits lors
de l’explosion
du 4 août
2020, ils
étaient en
feu.
Le
temple et les
silos sont
liés aux
céréales. Les
silos étaient
conçus pour
abriter
120,000 tonnes
de blé et de
maïs tandis
que le temple
surplombe la
plaine de la
Bekaa qui
était un
grenier à blé
de l’Empire
romain. Les
deux édifices
partagent
fortuitement
la même
orientation.
Le
sanctuaire
HN51 fut
proposé comme
marqueur des
silos,
monument
involontaire
d’une
catastrophe
lui-même voué
à la
disparition.
Le plan des
silos serait
dessiné à
l’échelle 1/1
sur le temple
et ses
environs. La
proposition
est utopique,
étant donnée
la
configuration
accidentée,
difficilement
praticable, du
terrain. Afin
de ne pas
altérer le
site
archéologique
et le paysage,
le dessin
serait exécuté
à la craie.
L’intervention,
éphémère,
commencerait à
s'effacer
avant son
achèvement.
L’action
a débuté le 27
octobre 2022
et devait se
poursuivre les
trois jours
consécutifs en
présence du
public. Le 28,
un employé de
la Direction
générale des
antiquités
(DGA) a
ordonné
l’arrêt
immédiat des
travaux,
affirmant
qu’ils
contrevenaient
aux
règlementations
relatives aux
sites
archéologiques
[TAP avait
préalablement
soumis la
proposition à
la DGA]. Après
des
négociations
infructueuses,
TAP et
l’artiste ont
décidé de
laisser
l’œuvre
inachevée. Au
matin du 29,
les employés
de la DGA ont
entamé son
démantèlement
et, le 30,
elle avait été
intégralement
supprimée. À
l’occasion du
tour guidé de
l’exposition
organisé ce
jour-là par
TAP, j’ai
présenté
l’œuvre in
absentia.
En
conclusion de
sa critique de
l’événement,
Jim Quilty a
écrit : «
Brièvement, un
mur à Hosn
Niha a été
illuminé avec
une
observation de
Theodor
Adorno, selon
laquelle
“aucun
souvenir n’est
désormais
possible, si
ce n’est par
la perdition :
l’éternité
apparait, pas
en tant que
telle, mais
diffractée à
travers le
plus
périssable” ».
©gregory
buchakjian.
photo credit:
Habib Chaar.
All rights
reserved |
exhibition
- Scratch
the Surface, Touch the
Sun, organized by TAP
Temporary Art Platform,
curated by Jad Karam and
Nour Osseiran. 28-29-30
October 2022.
Website: https://togetherwetap.art
- HN51
[48 Circles] on TAP's
Database of Public Art
Practices in Lebanon
review
- Jim
Quilty, L'Orient
Today,
02'11'2022
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and Omphale
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